Elle est venue à Maurice dans l’espoir d’un avenir meilleur. Une Malgache de 36 ans avait trouvé un emploi comme aide-soignante chez une famille résidant dans le Nord de l’île. Cependant, elle aurait fini par devenir l’esclave sexuelle du fils de son employeur. N’en pouvant plus de cette situation, la Malgache a dénoncé ce dernier dans une plainte au Central Crime Investigation Department (CCID). Le suspect n’a pas encore été arrêté.
La victime, dans sa déposition, est revenue en détail sur sa vie depuis son arrivée dans l’île. Aux dires de celle-ci, elle est arrivée à Maurice le 22 octobre dernier pour travailler chez une famille originaire d’un village du Nord, en tant qu’aide-soignante. Elle est en règle et détient un permis délivré par le bureau du ministère du Travail.
Elle souligne que peu après son arrivée dans la maison où elle est employée, elle s’est rendu compte que contrairement au poste d’aide-soignante, elle s’est retrouvée à effectuer d’autres tâches. Son employeur lui a attribué une chambre dans la maison.
Mais sa vie dans cette demeure allait connaître un tournant. Le fils de son employeur, dit-elle, âgé de 38 ans, aurait commencé à la harceler. Le 31 octobre, vers 23 heures, sous la menace de ce dernier, elle allègue avoir été contrainte à réaliser une vidéo intime la montrant nue dans une situation compromettante. Une vidéo qu’il lui aurait demandée d’envoyer sur le service de messagerie WhatsApp.
Trois jours plus tard, soit le 3 novembre, ce dernier est venu dans sa chambre en pleine nuit. « Il m’a dit de faire la même chose. Après avoir fait cette seconde vidéo, il m’a dit d’effacer la première. J’ai fait selon sa demande », devait-elle ajouter dans sa plainte. Le 21 novembre, le fils de son employeur aurait une nouvelle fois sollicité ses services. Cette fois, il était dans une pièce de la maison et lui a dit de le rejoindre. « Il m’a ordonné de lui faire un massage », dit-elle, et elle s’est exécutée. Mais lors de cette séance, elle précise qu’il s’est jeté sur elle pour commettre des attouchements et a exercé des sévices sur elle. Une fois ses pulsions assouvies, il est parti.
L’aide-soignante, dans son récit aux enquêteurs, fait ressortir qu’elle n’osait rien dévoiler à la famille de son agresseur présumé car elle n’a aucune famille à Maurice, se sentant isolée et vulnérable. Elle explique que son passeport et ses documents de travail sont retenus par l’employeur, ce qui fait que, dans un premier temps, elle n’a pas osé se rendre à la police. Ce n’est qu’après s’être confiée à un ami, également résident étranger, que celui-ci lui a conseillé de tout signaler à la police. C’est ainsi que lundi 1er décembre, elle s’est rendue au Central CID pour consigner une déposition.
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