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Décembre : des températures légèrement en hausse

Les prévisions pour décembre, janvier et février indiquent un été stable, avec des pluies modérées et des températures légèrement supérieures aux moyennes. Ces informations figurent dans le dernier rapport de la station météorologique de Vacoas.

Maurice aborde le début de l’été avec des conditions météorologiques relativement équilibrées, selon le récent rapport de la station météorologique de Vacoas. Le mois de novembre, souvent perçu comme un mois de transition vers la saison chaude, a été marqué par des précipitations supérieures à la moyenne. Les relevés indiquent 140 mm de pluie, soit 165 % de la normale, une hausse qui s’est particulièrement manifestée dans l’est du pays, où les stations ont enregistré jusqu’à 247 mm, correspondant à 227 % des valeurs climatologiques habituelles. Cette situation renforce l’idée d’un mois de décembre qui s’ouvrira dans un contexte humide, même si les prévisions n’annoncent pas de perturbations majeures.

Les météorologues anticipent pour décembre environ 150 mm de pluie, équivalant à 91 % de la moyenne saisonnière, ce qui situe le mois dans une fourchette normale. Pour les premiers mois de 2026, la tendance reste similaire. Janvier pourrait recevoir environ 270 mm de précipitations, tandis que février devrait enregistrer près de 300 mm, représentant 96 % et 93 % des moyennes respectives. Des modèles climatiques laissent entrevoir la possibilité d’un excédent ponctuel, mais la conclusion du rapport privilégie un scénario de pluviométrie régulière, sans épisode étendu de fortes pluies.

Les températures constituent un autre indicateur important de cette transition vers l’été austral. Le rapport montre que les stations de Vacoas et de Plaisance ont observé des anomalies positives durant le mois de novembre, avec des hausses atteignant +0,9 °C pour les températures minimales et +1,4 °C pour les maximales. À Plaisance, le thermomètre a atteint 31,6 °C, témoignant d’une atmosphère déjà bien chaude. Cette tendance devrait se maintenir au cours des trois prochains mois, les prévisions annonçant des températures légèrement supérieures aux moyennes saisonnières, sans toutefois atteindre un niveau inhabituel pour la période estivale.

Plusieurs facteurs expliquent la configuration climatique actuelle. La Niña faible se maintient dans le Pacifique équatorial, influençant la circulation atmosphérique globale. Parallèlement, l’océan Indien est actuellement sous l’effet d’un Indian Ocean Dipole (IOD) négatif, ce qui modifie également les échanges d’air et de chaleur dans la région. Selon le rapport, ces éléments combinés à de légères anomalies de pression dans la zone des Mascareignes contribuent à modeler un début d’été chaud, sans signal particulier de dérive significative.Le rapport analyse aussi l’évolution de l’indice standardisé des précipitations (SPI), utilisé pour mesurer les périodes de sécheresse ou d’humidité prolongée. Après les épisodes secs notés en début d’année, l’indice affiche désormais une valeur située dans la catégorie « near normal ». Les prévisions pour les prochains mois restent dans cette même configuration, indiquant une stabilisation hydrique à l’échelle nationale. Ainsi, selon les spécialistes de Vacoas, Maurice se dirige vers un été quand les pluies devraient être bien réparties et les températures modérément élevées.

La Niña

La Niña est un phénomène climatique marqué par un refroidissement anormal de la surface de l’océan Pacifique équatorial, principalement au large du Pérou et de l’Équateur. Ce refroidissement modifie la circulation de l’air, l’intensité des vents, la pression atmosphérique et les régimes de pluie à l’échelle mondiale. Ses effets peuvent influencer indirectement le climat de l’océan Indien. Dans la région, son impact dépend souvent d’autres phénomènes comme l’Indian Ocean Dipole (IOD). L’interaction entre ces systèmes peut moduler les précipitations, les températures ou encore la formation de systèmes tropicaux. De manière générale, La Niña peut favoriser des températures légèrement plus élevées dans l’océan Indien Sud-Ouest. Les pluies peuvent rester proches de la normale ou légèrement supérieures selon les conditions atmosphériques, et elle peut parfois être associée à une activité tropicale plus marquée, avec une variabilité d’une année à l’autre.

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