Tentative de meurtre à Clémencia, Flacq : Sairah tente de se suicider après avoir violemment agressé sa voisine

• La suspecte avait prévu de quitter le pays ce jeudi
• Le fils de la victime alerté grâce à une notification des caméras CCTV

La Criminal Investigation Division (CID) de Bel-Air enquête sur une tentative de meurtre après l’agression au couteau d’une femme de 63 ans par sa voisine du même âge, à Clémencia. Vers 3 heures jeudi matin, la police a retrouvé Soomawtee Motee dans une mare de sang, présentant plusieurs lacérations. Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital Dr Bruno Cheong, où elle demeure en soins intensifs dans un état jugé préoccupant.

Après les faits, la suspecte, Sairah, avait pris la fuite. Selon la police, elle a tenté de mettre fin à ses jours en consommant un produit corrosif peu avant son arrestation le jeudi 4 décembre 2025. Grièvement atteinte, elle a été admise à l’hôpital de Flacq, où elle reçoit actuellement des soins. Sairah, qui vivait à l’étranger depuis plusieurs années, se trouvait à Maurice depuis quelque temps. Elle sera entendue dès que son état le permettra.

Les enquêteurs ont rapidement identifié la voisine comme suspecte. Le fils de Soomawtee Motee, installé en Angleterre, a reçu une alerte d’intrusion via les caméras de surveillance de la maison de sa mère. En visionnant les images, il a aperçu Sairah dans la cour, armée d’un couteau. Il a immédiatement prévenu sa sœur, résidant à Ripaille, mais la sexagénaire avait déjà été agressée lorsque sa fille a tenté de la joindre au téléphone.

Selon l’enquête, Soomawtee Motee dormait à l’étage lorsque Sairah aurait pénétré dans la maison en brisant les vitres d’une fenêtre, déclenchant l’alerte envoyée au fils. Les deux femmes vivaient seules dans leurs demeures respectives : Sairah était séparée de son époux, tandis que les enfants de la victime vivent l’un à l’étranger et l’autre dans un autre village. La sœur de la victime a été auditionnée jeudi afin d’aider à établir le mobile. Ashvin, le neveu de Soomawtee Motee, évoque de vieux différends entre les deux femmes concernant un terrain. « Depi lontan zot gagn lager akoz zafer terin », confie-t-il au Défi Quotidien, tout en précisant qu’il n’a pas encore pu confirmer si ce litige est lié directement à l’agression.

La CID de Bel-Air/Rivière-Sèche a appris jeudi matin que Sairah avait déjà réservé un billet d’avion pour quitter le pays le 4 décembre, quelques heures après l’agression. Son projet de départ a été interrompu par son arrestation — intervenue juste après sa tentative de suicide.