Plus d’un an après son arrestation pour le meurtre de son épouse, Jonathan Alexandre Merle a été libéré sous caution par la Bail & Remand Court. La magistrate a imposé des conditions strictes afin d’assurer le suivi du vigile de 33 ans dans l’attente de son procès.
Jonathan Alexandre Merle est accusé du meurtre de son épouse, Marie Geralda Nancy Merle, née Catapermal, âgée de 27 ans, survenu le 2 juin 2024 à leur domicile de Résidence Argy, à Flacq. Ce vigile de 33 ans a obtenu la liberté sous caution le 4 décembre 2025, devant la Bail & Remand Court (BRC).
La magistrate Ashmi Nuckchady a émis des conditions strictes. Ainsi, le vigile a dû fournir deux cautions de Rs 100 000 chacune par chèque et signer un engagement de dette de Rs 600 000. Il devra se présenter quotidiennement au poste de police le plus proche de son domicile, entre 6 heures et 20 heures, et informer les autorités de ses déplacements. Un couvre-feu de 21 heures à 5 heures lui a également été imposé. Il devra en outre être en possession d’un téléphone portable afin d’être joignable à tout moment par la police.
Cette décision fait suite à une requête présentée par son avocat, Narwin Ramdass, devant la BRC. Jonathan Alexandre Merle fait toujours face à une accusation provisoire d’assassinat devant le tribunal de Flacq. La poursuite s’était opposée à sa demande, évoquant un risque de fuite, d’interférence avec les témoins ainsi que sa propre sécurité.
Le 2 juin 2024, la police avait découvert le corps sans vie de Marie Geralda Nancy Merle à son domicile, à Résidence Argy. L’autopsie, pratiquée par le chef du département médicolégal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, avait conclu à une « left ventricular failure ».
Le 13 juin 2024, une enquête approfondie avait été ouverte à la demande du père de la victime. Le 24 juin 2024, le trentenaire avait été interrogé et avait fait des aveux. Il avait expliqué qu’une dispute avait éclaté à la suite d’un message apparu sur son téléphone portable. Il avait alors mis de la musique forte, agressé son épouse en la projetant sur un matelas, puis l’avait étouffée avec un oreiller jusqu’à son décès. Il avait ensuite nettoyé la pièce et jeté l’oreiller à l’extérieur de la maison. Puis, il avait forcé une tirelire à l’aide d’un couteau et emporté Rs 30 000. Toutefois, Jonathan Alexandre Merle a par la suite nié l’accusation présentée à son égard.
Contre-interrogé par la défense, l’enquêteur avait indiqué qu’une plainte avait été déposée auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) pour des allégations de brutalité policière, sans qu’aucune conclusion définitive n’ait encore été rendue. Après avoir examiné les éléments présentés devant elle, la magistrate Ashmi Nuckchady n’a pas retenu les objections de la poursuite. Elle a alors accordé la relaxe au vigile, assortie de conditions sévères.
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