Le sergent Gopaul, collègue et ami : « Li pa ti merit enn lamor koumsa »
Mardi 23 décembre, en soirée, le sergent de police Adeshroy Duguessur, dit Nitin, 44 ans, s’est éteint à l’hôpital Princess Margaret Orthopaedic Centre (PMOC), à Victoria, Candos. Soit, neuf jours après l’explosion d’un chauffe-eau à gaz qui l’avait grièvement brûlé dans sa salle de bains à Rivière-du-Rempart.
L’autopsie, pratiquée par le chef du médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le Dr Pawan Kumar Seewooruttun, attribue le décès à une septicémie. Les brûlures intenses décelées sur le corps racontent la violence du choc.
Ce lundi matin du 15 décembre, le sergent Nitin Duguessur se trouve dans la salle de bains du premier étage de la maison familiale. Il manipule les connexions d’un chauffe-eau à gaz, ajuste le régulateur. Il connecte la bonbonne à l’appareil. Soudain, l’explosion.
Le souffle le projette. Des flammes lui brûlent le visage, la tête, les deux mains, les deux pieds. Grièvement atteint, il est d’abord conduit au Mediclinic de Rivière-du-Rempart, puis transféré par le SAMU au PMOC. Direction : l’unité des soins intensifs pour grands brûlés.
Peu après le drame, malgré la douleur, le sergent Nitin Duguessur a pu fournir une déposition à la police. Il a expliqué ce qui s’est passé. Sur les lieux, la police scientifique procède à des analyses. L’enquête privilégie la thèse accidentelle.
Pendant neuf jours, il s’est battu. Jusqu’à ce mardi soir où les médecins de service ont constaté son décès. Mercredi après-midi, chez les parents du défunt, les funérailles se tiennent dans la consternation. Le sergent Nitin Duguessur était marié depuis 18 ans, père d’une fille de 16 ans et d’un fils de 13 ans.
Le sergent Sirish Gopaul, affligé, s’affaire auprès des proches. Vingt-trois années professionnelles passées aux côtés du défunt. « Koumadir mo ti frer ki’nn desede », affirme-t-il. « Li pa ti merit enn lamor koumsa », dit-il.
Il décrit Nitin comme un être humain exemplaire. « Zame li’nn fim enn sigaret ni bwar enn gout lalkol », confie le sergent Sirish Gopaul. Un collègue méticuleux dans divers aspects de la vie, surtout dans le domaine professionnel.
Sur Facebook, mercredi, le ministre Arvin Boolell publie un hommage. Il affirme avoir côtoyé le sergent de police qui lui était attaché lorsqu’il occupait le poste de leader de l’opposition en mai 2024. Il parle d’un officier modèle, humble et fier de son épouse et ses enfants.
« Il avait un sourire captivant, “Heavenly Smile Indeed” », a écrit le ministre Boolell. Les rêves de sa famille seront réalisés et son épouse Poonam et ses proches surmonteront ce pénible moment, affirme le ministre dans ce message.





