Après son opération, chaque geste devient un défi pour Ehsan Juman, blessé lors d'un match de football dimanche. Tenir une cuillère ou écrire se transforme en épreuve, mêlant douleur et fierté. Son bras gauche, opéré d’urgence, lui rappelle sa fragilité, mais il avance, soutenu par ceux qui l’aiment.
Chaque matin, il s’émerveille de la douceur et de la dévotion de son épouse, qui prend en charge chaque aspect de sa convalescence. Elle prépare ses repas avec un soin particulier, veille scrupuleusement aux médicaments et aux pansements, et ponctue ses journées de petites attentions : un mot glissé sur la table de chevet, un geste tendre, un sourire rassurant. Pour Ehsan, elle est bien plus qu’une compagne : elle est une source inépuisable d’amour et de courage.
Ses enfants, eux aussi, grandissent en maturité et en sensibilité. Chacun, à sa manière, se montre attentif et présent. Certains l’aident pour les tâches pratiques, d’autres tentent d’alléger ses journées : un dessin coloré, une histoire improvisée, un jeu ou simplement leur présence silencieuse qui apaise sans un mot. Malgré les contraintes imposées par la blessure, la maison demeure un cocon chaleureux, baigné d’affection et de solidarité.
Ehsan Juman, député du gouvernement, n’est jamais réellement seul. Chaque jour voit défiler des amis venus lui offrir un moment de chaleur humaine : quelques minutes de conversation, un éclat de rire, une main serrée avec sincérité. Cette affection partagée lui rappelle les dimanches de son enfance, où courir après un ballon, tomber, se relever et recommencer va de soi. Aujourd’hui encore, malgré une chute plus grave, l’esprit reste le même : la résilience, la persévérance et l’amour indéfectible du football.
De tous les coins du pays, il reçoit aussi des messages de Mauriciens touchés par son accident. D’abord des dizaines, puis des centaines, bientôt des milliers. Certains partagent leur propre expérience de blessure, physique ou morale, et la manière dont ils trouvent la force de continuer. D’autres lui écrivent simplement pour lui dire qu’ils sont à ses côtés. Cette vague de solidarité l’émeut profondément. Parfois, seul dans sa chambre, il se surprend à laisser couler quelques larmes, touché par tant de bienveillance.
Parmi les appels marquants, celui du Premier ministre le touche particulièrement. La conversation, loin des formalités politiques, est empreinte d’une profonde humanité. La voix chaleureuse, les questions sincères, l’attention portée aux détails : autant d’éléments qui rappellent à Ehsan que la compassion, lorsqu’elle est authentique, transcende toutes les barrières. Ses collègues, de la majorité comme de l’opposition, expriment également leur soutien, renforçant son sentiment d’appartenance à une communauté politique unie dans les moments difficiles.
Chaque visite à l’hôpital devient une expérience mêlée de soulagement, d’appréhension et de gratitude. Les médecins, infirmières et soignants, attentifs et d’une patience exemplaire, deviennent les compagnons naturels de cette étape cruciale. Leurs échanges, même brefs, sont empreints d’humanité et de chaleur. Ehsan réalise que les héros du quotidien ne portent pas toujours de titres prestigieux : ils vivent dans la bienveillance, dans les gestes simples répétés jour après jour.
Dans les moments de silence, ses pensées vagabondent vers ses idoles de jeunesse. Robbie Fowler, qu’il admire pour sa persévérance et son instinct de buteur, est longtemps son modèle. Aujourd’hui encore, il se tourne vers Lionel Messi, non seulement pour son talent incomparable, mais aussi pour sa ténacité et sa capacité à surmonter toutes les pressions. Ces figures inspirantes lui rappellent que chaque chute prépare un redressement, et que la passion, lorsqu’elle est sincère, ne connaît ni âge ni limites.
Les voisins, amis et même de simples connaissances contribuent eux aussi à cet élan de solidarité. Un sourire au portail, un repas apporté, un message d’encouragement, un bref appel : autant d’attentions qui tissent autour de lui un filet de chaleur humaine. Ehsan se sent entouré, soutenu non seulement par sa famille proche, mais par tout un pays mobilisé par la compassion.
Malgré la douleur et la lenteur de la récupération, il parle déjà de ses projets, de ses ambitions politiques, mais aussi de son retour prochain sur le terrain. À ses enfants, il répète l’importance de suivre leurs passions, de ne jamais abandonner face à l’adversité, et de voir chaque épreuve comme une occasion de grandir. Il leur confie comment, au cœur de cette blessure, il découvre une profondeur d’émotions et une solidarité qu’il n’avait jamais imaginée.
Cette convalescence lui révèle également une dimension insoupçonnée de lui-même : celle d’un homme capable de vulnérabilité sans perdre sa dignité, capable d’accepter l’aide sans se sentir diminué, capable d’apprécier chaque geste de solidarité. Il comprend désormais que la force n’est pas qu’une affaire de muscles, mais aussi de cœur et de liens humains.
Même si le football est à l’origine de sa fracture du bras gauche, il n’envisage jamais d’abandonner cette passion. Chaque souvenir d’enfance, chaque ballon frappé, chaque éclat de rire entre amis sur la pelouse ravive en lui l’envie de rejouer. Dès que sa main et son bras seront totalement rétablis, il compte reprendre ses matchs, avec prudence, mais toujours avec la même joie.
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