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Assemblée nationale : le rapport du PRB au Conseil des ministres vendredi

Rémunérations publiques, compensation salariale annuelle et salaire minimum : l’équilibre budgétaire à l’épreuve. Le Conseil des ministres examinera ces trois dossiers cruciaux, liés aux finances de l’État et au pouvoir d’achat des Mauriciens.

Le rapport du Pay Research Bureau (PRB), la compensation salariale annuelle ainsi que la question du salaire minimum national figureront à l’ordre du jour du Conseil des ministres prévu ce vendredi. Lundi après-midi, une longue réunion de près de deux heures s’est tenue à ce sujet en présence du Premier ministre, Navin Ramgoolam, et du Premier ministre adjoint, Paul Bérenger. Étaient également présents le ministre du Travail, Reza Uteem, le ministre adjoint des Finances, Dhaneshwar Damry, le secrétaire financier et Gilbert Gnany, principal conseiller économique au cabinet du chef du gouvernement. Les trois sujets ont été pris ensemble, ceux-ci étant « intrinsèquement liés car chacun a un impact sur l’autre », confie une source proche du dossier.

Selon nos informations, le rapport du PRB, qui révise tous les cinq ans les structures salariales et les conditions de service dans la fonction publique et les organismes parapublics, est pratiquement finalisé. Il ne reste plus que quelques ajustements mineurs (« fine-tuning ») avant sa publication, attendue dans le courant du mois, et son entrée en vigueur prévue à partir du 1er janvier prochain.

Ce document est particulièrement attendu par les quelque 80 000 fonctionnaires et employés des corps parapublics. Plusieurs scénarios ont été examinés lors de la réunion de lundi, dont la possibilité d’un paiement échelonné des augmentations recommandées.

Au Parlement mardi de la semaine dernière, Navin Ramgoolam avait affirmé que « c’est dans un contexte particulièrement difficile que nous avons présenté un Budget qui a évidemment nécessité des mesures drastiques pour redresser les finances publiques. C’est dans cette conjoncture que le rapport PRB est en préparation ».

Le défi budgétaire est effectivement de taille. La mise en œuvre intégrale du rapport pourrait coûter plus de huit milliards de roupies à l’État, dans un contexte où le pays n’est pas encore sorti de la crise économique. Au Bureau du Premier ministre, on exprime une vive préoccupation concernant le ratio de la dette publique, qui demeure supérieur à 90 % du PIB. Une nouvelle détérioration de ce ratio ferait courir le risque d’un abaissement de la notation souveraine de Maurice par l’agence Moody’s.

Depuis janvier dernier, la note de la République est fixée à Baa3 avec perspective négative. Ce niveau correspond encore au compartiment « investment grade », mais signale déjà des risques importants : défis fiscaux persistants, endettement élevé et passifs contingents, malgré une reprise économique soutenue et des réserves de change confortables. Un passage en catégorie spéculative (« junk status ») aurait des conséquences lourdes : perte de confiance des investisseurs, renchérissement du coût de l’emprunt sur les marchés internationaux et difficultés accrues pour financer le déficit budgétaire.

 

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